Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mon stage au Pérou
23 juin 2008

Lac Titicaca et Bolivie

Mercredi 18

Préparation du voyage au Lac Titicaca et Bolivie : courses, argent, bagages, …

21h : taxi pour le terminal terrestre de Cusco. Dès que l’on arrive, on nous propose un billet à 15 Soles pour Puno avec la compagnie Etra Sur. On nous avait dit que c’était 20 Soles donc ça nous a intéressées. On entend 10 Soles à côté donc la dame de Etra Sur s’empresse de dire « Oui nous aussi, 10 Soles pour les étudiants. » On veut savoir comment est le bus, elle nous affirme qu’il est bien, avec toilettes, comme sur la photo qu’elle nous montre. On achète donc le billet et on va payer la taxe (1 Sol) avant d’aller dans le bus. Horreur, c’est un bus complètement pourri et sans toilettes ! Je descends du bus pour aller aux toilettes du terminal car on a 7h de route, il vaut mieux prévoir. J’en profite pour parler à la menteuse qui nous a vendu le ticket mais elle s’en fiche de ce que je lui dis. Finalement on part, vers 21h45. Ca sent mauvais dans le bus et la pauvre Angélique qui a des grandes jambes est mal installée. En plus pendant le trajet la personne devant elle baisse son siège. Là Angélique pète un câble et demande au monsieur de redresser le dossier car elle n’a pas de place pour ses jambes.

 

Jeudi 19

On arrive à Puno vers 4h45 du matin. Personne ne dit rien, j’ai du demandé où on était. Arrivées au terminal, des gens nous sautent dessus pour nous vendre leurs tours des îles. C’en est trop pour Angélique qui s’énerve. On n’a pas dormi et on se fait harceler dès qu’on voit nos têtes de touristes, c’est fatiguant. En discutant avec plusieurs personnes on finit par accepter un tour qui comprend la visite des Îles Uros (les fameuses îles flottantes), une nuit sur l’Île Amantani et la visite de l’Île Taquile, avec transport, accès aux Îles (5 Soles pour aller sur chaque île), hébergement et repas compris, avec un guide, pour 60 Soles. Le départ se fait à 7h50 donc on a plus de 2h à attendre. On va boire un chocolat chaud et on attend. Personne ne vient nous chercher. On s’inquiète un peu. Je vais voir la personne qui parle dans un micro pour qu’elle fasse une annonce. Finalement un monsieur arrive et nous emmène jusqu’au port. Le bateau part vers 8h30 avec une quinzaine de personne à son bord. Le lac est magnifique. Au bout d’1h environ je crois, nous arrivons aux Îles Uros. C’est beau et impressionnant de voir ses tas de paille flotter avec des gens qui vivent dessus, mais tout est faux. On se croirait dans un parc d’attraction, un truc à touristes où l’on veut juste vendre. On fait une autre île puis on part vers Amantani. Le trajet est long, 3h de bateau. Il fait beau mais le vent est froid. Sur l’Île, c’est à peine si les gens nous regardent. On nous case dans des familles qui ne semblent pas s’intéresser à nous, c’est une drôle d’impression. Notre chambre est chouette et le soleil tape dans la fenêtre, en plus on a une vue superbe. Il est presque 15h, la fille qui nous héberge nous prépare à manger. On mange toutes les 2, Angélique et moi, puis on va rejoindre le groupe. Le guide avait proposé une balade jusqu’à Temple Sacré mais nous sommes fatiguées, on veut juste savoir ce qu’il va se passer le soir et le lendemain. Le guide me dit qu’il va expliquer ça à tout le monde en même temps. A l’heure du rendez-vous tout le monde est là et le guide part… Il part faire la balade en laissant en plan tous ceux qui étaient venus pour avoir des infos sur le reste du séjour. Bon, il n’y a plus qu’à rentrer ! On s’endort et notre hôtesse vient nous réveiller pour dîner. Dur dur, on était bien dans notre lit. On mange à nouveau toutes seules, à la bougie. Il devait y avoir une fête à 20h mais elle a été annulée et repoussée au lendemain matin (!) donc on va se coucher. La nuit a été très mouvementée. Je n’ai pas pu dormir à cause d’une souris qui se baladait dans la chambre.

 

Vendredi 20

A 6h on se réveille et on attend qu’on nous serve le petit-déjeuner. Vers 8h, notre hôtesse nous apporte des vêtements traditionnels, c’est pour la « fête ». Une fois déguisée, nous descendons au port pour danser. Ensuite, nous montons dans le bateau… qui ne démarre pas ! Problème de batterie. 30 minutes après, le problème est résolu et nous voilà partis pour l’Ile de Taquile. On fait bronzette pendant la traversée qui dure 1h. Le guide nous explique qu’à cause du retard qu’on a pris, nous allons juste traverser l’île à pied en faisant une pause pour le déjeuner. Le problème c’est qu’il nous proposait une truite à 11h du matin donc il n’y a pas eu beaucoup d’intéressés. Angélique et moi avons eu du mal à dégoté un restaurant qui accepte de nous faire un sandwich mais finalement on a pu grignoter avant de rejoindre le bateau de l’autre côté de l’île. Nous avons quitté le port un peu avant 13h et ça nous arrangeait car notre objectif était de rejoindre Copacabana le soir même, avant la fermeture de la frontière. Mon guide du routard annonce la fermeture à 19h dans le chapitre sur Puno et 17h30 dans le chapitre sur Copacabana ! Le guide nous dit que ça ferme à 17h, encore mieux, et finalement ça serait 20h. Bref, on avait déjà remarqué qu’au Pérou, comme en Bolivie d’ailleurs, pour avoir une info, on peut demander à 15 mille personnes, on aura toujours une version différente ! 4h plus tard, le port de Puno est en vue. On nous a déconseillé d’aller à la frontière en bus car ça mettait trop de temps. On prend un vélo « pousse-pousse » pour aller jusqu’au terminal des « collectivos » mais en fait il s’agit de mini-bus. Le 1er demande 6 Soles et nous dit qu’il faut 2h30 pour rejoindre la frontière, celui d’à côté nous demande 5 Soles et nous dit qu’en 2h on sera à Yunguyo (le village à la frontière, du côté péruvien). Les gens à côté rigolent disant qu’il faut bien 3h pour y aller. On prend quand même le 2ème car il prend moins cher. L’horreur. On était assises tout au fond mais une grosse mama s’installe à côté de nous. Angélique qui n’avait déjà pas de place pour ses jambes, se retrouve complètement coincée. Elle change de place et je me retrouve coincée contre la fenêtre avec un monsieur à côté qui m’enfonce son coude dans les côtes car la grosse dame prend toute la place. On pète un câble. Pendant le voyage, des musiciens chantent et jouent de la musique, ça m’agace un peu. Le monsieur d’à côté nous avait parlé de travaux sur la route et effectivement… on a été retardé par les bouchons. On a cru ne jamais y arriver mais enfin, nous sommes descendus à Yunguyo où un monsieur nous propose de nous emmener en vélo pousse-pousse. Une dame nous dit « oui oui, allez-y » donc on y va. Et on se retrouve à faire une balade nocturne à vélo dans le village, comme si on en avait le temps ! Il nous dépose sur une place où l’on doit prendre un autre moyen de transport : la moto pousse-pousse. On est arrivées à la frontière à 19h, j’ai cru que c’était trop tard mais la douane était encore ouverte, ouf. On court faire tamponner notre passeport mais il faut d’abord aller à la police judiciaire à côté, voilà, on a notre tampon. On demande des toilettes, on n’en pouvait plus ! On a fait pipi à la douane, la classe, mais on nous dit de nous dépêcher. Je pensais que c’était bon maintenant ! Alors on court pour passer la frontière pensant que ça allait fermer. On ne voit rien, personne… Pourquoi fallait-il qu’on se dépêche alors ?! Un taxiste nous propose de nous emmener à Copacabana, c’était de toute façon le seul moyen d’y arriver. On change d’abord nos Soles en Bolivianos (au bureau de change, je trouve un billet de 10 Soles par terre, hop dans la poche !) et on va à un hôtel dont Damien m’avait parlé et qui est dans mon Guide du Routard. La bonne femme qui nous accueille avait l’air complètement bourrée. Notre chambre est sympa et on se serait bien couchée tout de suite, mais il fallait manger d’abord. On part chercher un restaurant et on en trouve un dans la rue principale. Le monsieur au comptoir ne nous regarde même pas, il est devant la télé. Une dame nous donne la carte mais on comprend vite qu’il n’y a plus rien. On prend donc une tortilla chacune. Angélique a pété un câble, elle a trouvé 5 cheveux dans sa tortilla !! Elle n’a pas fini son assiette, dégoûtée. Moi j’ai trouvé un long cheveu dans la salade qui accompagnait la tortilla, mais je crois que c’était un cheveu à moi donc je ne dis rien. On essaye d’obtenir un geste commercial mais rien à faire. La dame nous dit qu’il faut l’excuser mais refuse le moindre geste. On part à la recherche d’un Snickers, rien de mieux pour se réconforter ! On rentre enfin à l’hôtel et on se couche.

 

Samedi 21

A 4h de matin, je me réveille pour aller aux toilettes en urgences… je suis malade !! Le resto d’hier n’avait vraiment pas été une bonne idée. Debout à 8h (heure bolivienne, c’est-à-dire 1h de plus qu’au Pérou), on doit retrouver Camille et Christelle pour aller visiter l’Île du Soleil (Isla del Sol) mais on n’a pas de nouvelles. Je sais que Christelle reçoit mes textos mais je n’ai pas de réponses. On ne voit personne sur la place principale donc on fait quelques achats en attendant. C’est tellement pas cher en Bolivie !! On appelle Christelle depuis un locutorio mais ça ne fonctionne pas. Que faire ?! On s’était dit rendez-vous sur la place principal entre 10h et midi, mais on ne s’était pas mises d’accord si c’était des heures péruviennes ou boliviennes !! Et là il était 11h passées en Bolivie. On retourne sur la place et là ouf, j’aperçois Camille puis Christelle. On descend au port, on prend à manger, et moi je retourne aux toilettes avant de partir, au cas où il n’y en aurait pas sur le bateau. La traversée dure 2h environ. Il fait beau mais froid. On est descendu du toit vers la fin du voyage car il y avait vraiment beaucoup de vent. Arrivés au port, on nous saute dessus pour nous proposer hôtels et restaurants. Il faut payer 5 Bolivianos pour accéder à l’île et entamé son ascension. Dur dur. On regarde un 1er hôtel mais le gars qui avait annoncé 15 Bolivianos au début, nous dit finalement que c’est 20. Une fille nous propose pour 10 Bolivianos, on la suit, c’est loin ! J’étais fatiguée, avec mon gros sac sur le dos et le ventre patraque… Les logements sont très sommaires mais pas chers et du moment qu’on a un lit… Un Français nous demande comment c’est et avec ses 2 copains ils restent eux aussi à cet hôtel. Nous allons manger tous ensemble à un restaurant où l’on voit un frigo, c’est bon signe ! Les filles mangent la fameuse « trucha » (truite) et moi je suis au régime… riz. Pendant le repas on rigole beaucoup, on a passé une super soirée. Une fois au lit, on continue à discuter et à rigoler et puis hop, dodo.

 

Dimanche 22

On se réveille avec le soleil. On a raté les premiers rayons mais la vue est magnifique. On reste encore un peu au lit puis on se prépare. Bon, c’est vite fait car vue la tête de la douche, on se dit qu’il vaut mieux rester sale ! (les fils électriques passent dans la douche et le sol est sal). Les Français de la veille sont là et on part ensemble prendre un petit-déjeuner. Moi je ne vais vraiment pas bien. Je ne mange rien mais achète une bouteille de 2L d’eau. On prend l’adresse électronique des gars qui partent de leur côté et nous descendons au port pour rentrer à Copacabana. Le billet retour coûte 2 fois plus cher que l’aller ! Evidemment, on n’a pas le choix donc ils en profitent. Je m’assois à l’arrière du bateau mais c’était une mauvaise idée car j’étais en plein soleil et ça tapait fort. J’ai cru que la traversée n’allait jamais se terminer… Encore un tour aux toilettes, je me sens mal… Les filles font du shopping car on a encore du temps avant le départ du bus. Moi je cherche une pharmacie. J’achète aussi quelques trucs car il faut de toute façon que j’utilise mes Bolivianos. On monte dans le bus et nous voilà parties pour Puno. Le monsieur explique comment cela va se passer à la frontière et là panique à bord !! Angélique et moi réalisons que nous n’avons pas fait ce qu’il fallait à l’aller. Nous ne sommes pas passées à la douane du côté bolivien donc nous n’avons pas de papiers, nous sommes des clandestines !!!! Je trouvais ça bizarre qu’on n’ait que le tampon de sortie du territoire péruvien, mais on ne nous avait rien expliqué ! A la frontière, on explique la situation à un policier qui nous emmène dans le bureau pour nous faire signer un papier et il nous explique que c’est soit 75 Soles chacune, soit l’expulsion. On commence à sortir notre argent mais Angélique n’a que 20 Soles, moi je fais semblant de ne pas avoir assez, je sors 50, puis 60, 70… 80… et là il nous demande combien on a. Là je sais que ça veut dire qu’on peut négocier. Il prend les 100 Soles au lieu de 150 et franchement, on trouve ça honteux. On comprend que cette amende ira dans leurs poches et je me dis que j’aurais dû sortir encore moins de billets. Il nous fait le tampon d’entrée en Bolivie à la date du 20 juin et celui de sortie, on est maintenant en situation légale. On est vraiment énervées. On change nos derniers Bolivianos contre des Soles et là aussi on se fait arnaquer. Ils s’en mettent plein les poches grâce aux touristes, c’est hallucinant. On repart et on arrive à Puno à 15h15 environ. Il y a un bus pour Cusco à 16h pas trop cher mais pourri et plein de gens qui sentent mauvais, arf. Je me mets du côté de la fenêtre et me concentre tout le long du trajet pour ne pas vomir. 7h, c’est vraiment long. On fait plein d’arrêts, les gens montent et descendent, impossible de dormir. Enfin, nous arrivons à Cusco, il est presque minuit, nous prenons le taxi pour la maison. Il nous arnaque évidemment, mais on n’était pas en état de négocier. Dodo…

 

Lundi 23

Le lendemain, je suis toujours un peu écœurée mais ça va, les médicaments boliviens font effet apparemment. Je vais manger avec Camille et Angélique dans un resto français (Le Nomade) mais on est mal servies. Camille avait RDV, elle est partie en ayant mangé que son entrée car la fille avait oublié de lui apporter la suite ! Bref. C’est encore la fête à Cusco. Des défilés, de la musique, des pétards, c’est comme ça depuis le début du mois quasiment ! On fait quelques courses et je vais dans un cyber café. Je retrouve les Français de l’Isla del Sol sur Facebook, ainsi que Peter et Damien. J’ai plein de messages, arf. 1h30 d’Internet pour 2,50 Soles.

Publicité
Publicité
Commentaires
J
eh bé on dirait un film d'aventure !
Mon stage au Pérou
Publicité
Derniers commentaires
Publicité